Le nombre des visiteurs à la Forge de Savignac Lédrier a marqué une augmentation sensible par rapport aux années précédentes : prés de 1000 visiteurs supplémentaires, comparé à 2012, dont une augmentation remarquable de jeunes et de groupes.
Pour tout renseignement concernant les visites, contacter Mr THIBAUD Pierre, Président de la Forme Ronde, gestionnaire du site 05.53.52.75.59.
HISTORIQUE DU CHATEAU ET DES FORGES
En ce lieu dominant la rivière Auvézère, il existait certainement dans les temps reculés une maison forte, un point fortifié, installé pour surveiller et défendre les gués de passage entre le Limousin, à l'est, et le Périgord, à l'ouest. Les deux tours subsitantes en sont probablement les vestiges, de même que la muraille soutenant la terrasse qui surplombe la vallée.
A la fin de la guerre de Cent ans, le poste fortifié, peut-être partiellement démantelé, avait perdu à peu prés toute raison d'être.
En 1521, Alain d'Albret, vicomte de Limoges, pour une redevance annuelle de deux quintaux de fer, permit au Béarnais Pascale Dolce d'établir une forge au borde de l'Auvézère, au pied des ouvrages devenus inutiles.
Cette forge connut la prospérité sous le sucesseur de Dolcé, le périgourdin Noel Souvelin, qui obtint sans doute concession des ouvrages fortifiés qui surplombaient la rivière et commença d'y aménager sa demeure.
Du nouveau vicomte, le roi de Navarre Henir d'Albret et de la Reine sa femme Marguerite d'Angoulême, la soeur de François 1er, Souvelin acquit en 1541, sous réserve d'une faculté de rachat, les droits de justice sur la forge, sur la paroisse de Savignac et sur une vingtaine de hameaux des alentaours, le tout avec droit de château et de châtellenie. Le nouveau châtelain poursuivit alors l'édification et l'embellissement de sa résidence.
Sa fille Marguerite avait épousé, en 1539, François Pasquet, marchand de la ville d'Excideuil, ces époux succédèrent à Noêl Souvelin dans le milieu du siècle. en 1557, ils ne purent refuser à Jeanne d'Albret, mère du futur Henri IV et rein de Navarre, la rétrocession des droits obtenus en 1541, mais ils restèrent maîtres du château dont la propriété passa avec la forge et le domaine à leurs descendants.
D'abord Jean Pasquet, l'aîné des fils de François et Marguerite, Jean porta les armes et se distingua au service des rois Henir III et Henri IV ; selon une tradition familiatle, Jean Pasquet de Savignac, aurait arboré à sa coiffure une plume blanche, d'où lui serait resté le sobriquet de "Plumet Blanc" ou de "Chevalier à la Plume Blanche". Il avait épousé en 1574 Catherine de la Faye dont il eut de nombreux enfants. Il mourut en 1595.
C'est son fils François, alors âgé de 15 à 15 ans, qui lui succéda. Ilépousa en 1602 Léonarde des Cars. La vieillesse de François fut assombrie pas ses démêlés avec son fils Antoine à qui il avait, à l'occasion de son mariage avec Marguerite de Bonneval (1637), fait donation, entre autres biens, du château de Savignac : il en fut purement et simplement expulsé par son fils ingrat et dut se réfugier dans le hameau voisin de Veaupeytourie.
Antoine et Marguerite n'eurent pas de descendance masculine; Leur fille aînée Françoise épousa en 1656 Pierre de Lubersac, et c'est ainsi que la seigneurie de Savignac devint un des fiefs des Marquis de Lubersac.
Ceux-ci titrèrent " de Savignac" marquant ainsi leur ttachement à cette demeure ; mais le temps passant, absorbés par leurs activités militaires et par leur occupations à la Cour de Versailles, ils négligèrent de plus en plus leur château de Savignac.
Le marquis Jean Louis de Lubersac, ayant émigré à la Révolution, ses biens furent confisqués et vendus. Le Château, la forge et le domaine furent acquis en 1819 par Louis Combescot, issu d'une famille de maîtres de forges et maître de forges lui même.
Lui et ses descendants firent déblayer les ruines irréparables dues à la vetusté et au manque d'entretien, puis d'efforcèrent de maintenir à cette demeure sa beauté et sa vie. Le classement du château parmi les monuments Historiques intervenu en 1979, a permis d'entreprendre les restaurations qui s'avéraient indispensables.
Il faut noter encore que la famille Combescot maintint et développa l'activité de la forge jusqu'à une date relativement récente : le haut fourneau fit couler sa dernière coulée en 1930 et les ateliers de fabrication de pointes et de clés de boîtes de conserves furent définitivement arrêtés en 1975.
La forge, classée Monument Historique, est maintenant la propriété du Département de la Dordgone. Celui-ci a entrepris un vaste programme de rénovation et de mise en valeur afin d'y créer un musée de l'ancienne métallurgie, trés active dans la région.